Fondation Mgr Lucien MONSI AGBOKA, une nécessité pour la pastorale sociale
Caritas Abomey 14 juillet 2011 Identité éclésiale 9136 lectures27 avril 2008 -27 avril 2011. Voici trois ans que s’en est allé vers les félicités éternelles son Excellence Mgr Lucien MONSI AGBOKA, 1er Evêque du diocèse d’Abomey.
Affectueusement appelé « DAAGBO » à cause de sa sollicitude paternelle dont le style reste encore inégalé jusqu’à ce jour, Mgr Lucien MONSI AGBOKA a marqué les esprits et il sera difficile aux fidèles du diocèse d’Abomey de perdre sa mémoire. D’ailleurs les nombreuses œuvres qu’il a accomplies sont là et rappellent à chaque instant, son souvenir: le garage Saint Joseph, l’imprimerie Saint Josaphat, la menuiserie Bon Pasteur, les fermes de kpoto-Akiza, de Bamè, de Kpètèkpa, l’auberge Bon Samaritain, les centres féminins et masculins de formation…
Sur le plan social, il s’est battu tout son épiscopat durant pour la défense des filles victimes du mariage forcé et/ou précoce, de la séquestration dans les couvents de vodoun, de la maltraitance sous toutes ses formes, du système d’enfant placé « Vidomègon », du trafic transfrontalier … Ce drame humain continue toujours de se produire dans notre région surtout dans les zones les plus reculées. Les filles continuent toujours de frapper aux portes des centres féminins et il n’est pas question d’arrêter le mouvement. C’est pourquoi l’ensemble de ceux et celles à qui il a donné la chance d’apprendre un métier et de se réaliser dans la vie, a décidé de créer une structure qui porterait son nom : Fondation Mgr Lucien MONSI AGBOKA.
Son objectif est de financer la formation professionnelle des jeunes filles et des jeunes garçons principalement ceux des familles démunies pour en faire des acteurs du développement dans leur milieu en les libérant des pressions sociales qui les en empêchent. De façon spécifique, il s’agira de : Poursuivre la lutte contre toutes formes de maltraitance des jeunes filles. Leur donner les soins psychologiques appropriés. Accueillir les jeunes garçons de conditions défavorables et les héberger. Assurer aux jeunes filles et aux jeunes garçons, des métiers porteurs pour l’auto promotion. Appuyer les jeunes filles et les jeunes garçons pour leur insertion dans la vie active. Le bureau exécutif de cette fondation est déjà constitué; l’évêque d’Abomey en est le président. Ce bureau comprend entre autre deux membres du cercle familial de Mgr AGBOKA. Le règlement intérieur et les statuts sont en cours d’élaboration et la procédure administrative pour sa reconnaissance officielle est confiée à un cabinet de notaire. L’autorité municipale a accordé une place publique en sa mémoire et la statue sera bientôt réalisée. Pour l’heure, Monseigneur l’Evêque du diocèse d’Abomey souhaite que cette fondation commence par laisser des empreintes. C’ est pourquoi il propose l’achat d’une ferme d’au moins dix(10) hectares dans la zone de Djidja. Les fils et filles essayent de rendre dynamique ce « nouveau-né ». Ils envisagent dans sa maison de retraite à Djègbadji (RECO), une messe pour cette troisième année de son décès. Un pèlerinage est aussi en vue pour tous les bénéficiaires de ses œuvres. Les dates de ces deux événements seront précisées ultérieurement. Le bureau de l’Amicale profite de cette commémoration pour inviter tous les fils et filles spirituels de Monseigneur AGBOKA à resserrer les rangs pour perpétuer l’héritage que nous a laissé notre DAAGBO.
Serges VITOULEY