Aucune charité n’est plus importante que les personnes qu’elle est appelée à servir
La sauvegarde est la responsabilité qui incombe au Réseau Caritas Bénin de s’assurer que son personnel, ses collaborateurs et ses programmes mis en œuvre favorisent le bien‐être des enfants et adultes vulnérables et ne les exposent pas aux risques de préjudice et d’abus. La sauvegarde désigne, la protection contre l’exploitation et les abus des enfants et adultes vulnérables.
La sauvegarde consiste à s'attaquer aux préjudices et abus que peuvent causer le personnel ou tout autre collaborateur du Réseau Caritas Bénin au sein des bureaux de la Caritas et au sein des communautés avec les bénéficiaires ou ayants droit dans le cadre de leurs interventions.
Le Réseau Caritas Bénin prend très au sérieux la protection et l’intégrité des enfants et adultes vulnérables. Il est engagé à lutter contre toutes les formes d’abus et exploitation, quels que soient l’auteur et le lieu où les mauvais traitements se produisent.
1- Les comportements inacceptables entre le personnel
Le Réseau Caritas Bénin fait la promotion de la culture de la sauvegarde ; celle-ci commence par la création d’un milieu de travail éthique respectant la dignité de la personne. Ainsi, au sein du Réseau Caritas Bénin, les comportements suivants entre le personnel ou collaborateur sont considérés comme des abus :
- Les propos désobligeants ou actions basées sur la race, la couleur, la religion, les idées philosophiques ou politiques, le sexe, l’âge, la nationalité ou l’ascendance, le handicap, l’état de santé (mental ou physique), l’état civil, ou tout autre statut protégé par la loi. Cela comprend les propos désobligeants non adressés directement à la personne ciblée, mais proférés à portée de voix.
- Les activités verbales, comme les plaisanteries désobligeantes, offensantes ou grossières, les commentaires ou les insultes basées sur les catégories ci-dessus.
- Les activités physiques, comme les attouchements non sollicités ou d’un envahissement de l’espace personnel.
- Les activités visuelles, comme les regards ou les gestes obscènes, l’affichage d’images, de caricatures ou de posters offensants.
- Le comportement intempestif, verbal, non verbal ou physique, à connotation sexuelle
- Les avances sexuelles, les demandes de faveurs sexuelles, les partages d’images à caractère sexuel sur le lieu de travail, l’envoi de messages ou courriels suggestifs à un collègue, ou tout autre type de contact verbal ou physique à connotation sexuelle.
- Les violences physique, psychologique, abus sexuel et négligence. Cela inclut également les abus en ligne et / ou à travers la technologie mobile, l’intimidation, le harcèlement (physique, verbal, visuel).
- Tous les employés et, notamment les membres des directions des Caritas, ont la responsabilité de maintenir un milieu de travail préservé de tous types de harcèlements.
- Toutes relations amoureuses entre le personnel ou collaborateurs du réseau Caritas Bénin sont interdites.
- Etc.
2- Les comportements inacceptables du personnel ou collaborateur du Réseau Caritas Bénin envers les membres des communautés, les bénéficiaires ou ayants droit des projets ou programmes mis en œuvre par le Réseau Caritas Bénin.
La nature des activités caritatives, humanitaires et de développement peut placer le personnel ou collaborateur du Réseau Caritas Bénin en situation de pouvoir et d’autorité dans ses relations avec des personnes extrêmement vulnérables. Le Réseau Caritas Bénin a le devoir de s’assurer que la conduite de son personnel et ses collaborateurs est irréprochable (cela signifie aussi bien au travail qu’à l’extérieur ainsi qu’en déplacement à l’étranger). Le personnel et les collaborateurs du Réseau Caritas Bénin sont tenus de respecter la dignité de toutes les personnes avec lesquelles ils entrent en contact. Ainsi, il est interdit au personnel et aux collaborateurs du Réseau Caritas Bénin :
- D’engager une activité sexuelle avec des enfants (soit des personnes âgées de moins de 18 ans, quel que soit l’âge de la majorité ou du consentement admis localement). L’erreur concernant l’âge de l’enfant ne peut être invoquée comme argument de défense.
- De causer tout préjudice physique ou émotionnel aux enfants et aux adultes vulnérables.
- D’échanger de l’argent, l’emploi, des marchandises ou des services contre des faveurs sexuelles.
- D’avoir des comportements humiliants, dégradants ou à caractère d’exploitation à l’égard des enfants, des femmes et des adultes vulnérables est interdite au personnel et aux collaborateurs.
- D’utiliser leur position dominante ou leurs fonctions pour refuser une assistance ou des services, ou accorder un traitement de faveur.
- D’utiliser leur position dominante ou leurs fonctions pour requérir ou demander un paiement, un privilège ou tout autre bénéfice.
- De s’impliquer dans la traite des personnes, sous toutes ses formes.
- D’entretenir des relations sexuelles avec les personnes avec lesquelles ils travaillent, compte tenu du rapport de forces par définition est illégal.
Tous membres du personnel et collaborateurs du Réseau Caritas Bénin doivent lire, signer et respecter la Politique de sauvegarde des enfants et des adultes vulnérables, qui interdit l’abus et l’exploitation des enfants et adultes vulnérables.
3- Signalement des abus et exploitations
Le Réseau Caritas Bénin a mis en place des politiques, des systèmes et des actions pour renforcer ses engagements. Il applique une approche centrée sur les victimes, en accordant la priorité aux besoins des survivants et des victimes.
Le Réseau Caritas Bénin soutient toute personne souhaitant signaler ou déposer une plainte pour faute ou mauvais comportement. Tout employé du Réseau Caritas Bénin ou quiconque qui aurait eu connaissance d’un incident en matière d’abus ou d’exploitation qu’il en ait été témoin, qu’on lui ait relaté ou qu’il en soit la victime, doit le signaler au Numéro +229 45454955.
Les plaintes feront l’objet d’une enquête approfondie et des mesures décisives seront prises. Les dénonciateurs seront respectés et protégés.
Orientation de l’Église catholique
Le Pape François a promulgué de nouvelles lois en 2019 pour lutter contre les crimes commis par manquements à la protection et à l’intégrité. Les lois rendent obligatoire le signalement de tels crimes et exigent que les personnes qui disent avoir subi un tort soient traitées avec dignité et respect. Elles doivent se voir offrir une assistance spirituelle, médicale, thérapeutique et psychologique.
« Humblement et courageusement, nous devons reconnaître que nous sommes devant le mystère du mal, qui s’acharne contre les plus fragiles […]. C’est pourquoi dans l’Église s’est accrue, ces temps-ci, la prise de conscience de devoir […] chercher à enrayer les abus très graves par des mesures disciplinaires et des procédures civiles et canoniques […]. »
Pape François